La conférence publique annuelle de la physique pour la défense présente des recherches non classifiées effectuées par des membres du corps professoral du Département de physique et de sciences spatiales, et ses liens avec la mission du Département de la défense nationale et Forces armées canadiennes.
Conférence publique : Chasser le son du silence : méthodes non acoustiques de détection sous-marine
Dr. Ron Vincent, CMR
Le sous-marin moderne est un adversaire furtif qui constitue une menace militaire significative. La méthode typique de trouver un sous-marin est par la détection de sa signature acoustique à l'aide d'hydrophones. Cependant, les progrès technologiques ont conduit à l’émergence de sous-marins pratiquement silencieux, rendant les techniques acoustiques inefficaces. Cette présentation examinera des méthodes non acoustiques de détection sous-marine qui peuvent être utilisées à partir d'un avion ou d'un satellite. Les sujets de discussion comprendront la bioluminescence induite par les sous-marins, le sillage Kelvin et la bosse de Bernoulli. L'utilisation de lasers bleu-vert pour détecter les cibles sous-marines est également examinée.
De grandes quantités de poussière sont transportées chaque année dans l'Arctique, principalement dans les déserts asiatiques. L'influx de poussière dans l'environnement polaire modifie les propriétés radiatives des nuages tandis que le dépôt de poussière sur la glace et la neige diminue l'albédo de surface. Les poussières atmosphériques et de surface peuvent être identifiées avec des radiomètres spatiaux en comparant l'énergie infrarouge dans le régime de 11 μm et 12 μm (BTD11-12). Entre 2007 et 2017, les données infrarouges par satellite ont révélé des nuages de poussière persistants à basse altitude, dans les environs du golfe d'Amundsen dans l'ouest de l'Arctique canadien pendant la saison de la fonte. Les preuves suggèrent que le dépôt ultérieur de poussière atmosphérique dans la région a affecté l'émissivité de surface dans le régime infrarouge thermique. En conséquence, les algorithmes de température de surface de la mer et de la glace dérivés des satellites ont été rendus inexacts dans ces zones. De plus, la nature omniprésente de la poussière dans la région peut jouer un rôle dans la cryosphère qui disparaît rapidement : The Effect of Arctic Dust on the Retrieval of Satellite Derived Sea and Ice Surface Temperatures (anglais seulement)
Images satellite en visible et infrarouge (09 juillet 2016) montrant les dépôts de poussière dans le détroit d'Amundsen et les effets sur la temperature de la surface de la mer et de la glace.
Des élèves-officiers en physique et en sciences spatiales du Collège militaire royal visitent le Johnson Space Center.
Par le Capitaine Daniel Desjardins
11 mai 2018
Le matin du 8 mai, un groupe de vingt-deux élèves-officiers du CMR et cinq membres du personnel sont montés à bord d'un Hercule CC130, gracieuseté du 424e Escadron de transport et de sauvetage, pour se rendre à Houston (Texas) pour une visite mémorable du Johnson Space Center (JSC) de la NASA. Il s'agissait d'une initiative du Département de physique et sciences spatiales visant à éduquer leurs élèves sur les vols habités et les opérations spatiales, ce qui a permis de faire le lien entre les concepts appris en classe et les environnements opérationnels réels.
Le ciel était dégagé pour le départ de Trenton. "Le temps ne pouvait pas être meilleur ", a déclaré le Capt Dagneault, le commandant de l'aéronef CC130H chargé de transporter l'équipage du CMR à Houston. Le vol s'est déroulé en douceur et sans effort, ne prenant qu'un peu plus de quatre heures pour atteindre la destination. Pendant le vol, les élèves-officiers et le personnel du CMR ont été invités à écouter les communications radio de l’avions, à visiter le poste de pilotage et à observer le travail de l'équipage professionnel.
Après l'enregistrement et le dépôt des bagages, les étudiants et le personnel, rejoints par l'équipage du CC130H, se sont regroupés au restaurant T-Bone Tom's près de la promenade Kemah pour un souper exquis de style Texas barbecue smokehouse accompagné de musique jouée par un chansonnier local de Houston. Le Lcol Josh Kutrick, choisi comme astronaute canadien en 2017, s'est joint au groupe pour le repas. "Quelle merveilleuse occasion pour le groupe, avoir la chance de souper et de discuter avec Josh ", a déclaré Gregg Wade, chef du département de physique et des sciences spatiales.
Le lendemain matin, après un copieux petit déjeuner et un check-out complet, le groupe est monté à bord de l'autobus pour la visite tant attendue de JSC. Tout d'abord, il y a eu une visite du Neutral Buoyancy Lab. Essayez d'imaginer une gigantesque piscine mesurant 102' x 202' en superficie et 40' en profondeur, contenant plus de six millions de gallons d'eau et remplie de modules de la station spatiale et de maquettes de capsules. "Les astronautes s'entraînent sous l'eau pendant six heures, parfois plus, simulant des activités extravéhiculaires ", a déclaré Tim Braithwaite, gestionnaire du Bureau de liaison de l'Agence spatiale canadienne, qui s'était joint au groupe pour la visite.
Le groupe a été accueilli par téléconférence par l'astronaute canadien Jeremy Hansen, lui-même diplômé du CMR. Après avoir vu les astronautes s'habiller et être hissés dans la piscine pour une activité extravéhiculaire (" sortie extravéhiculaire "), le groupe a visité le Centre de contrôle de mission de la Station spatiale internationale. C'était surréaliste, comme une scène de cinéma. Des écrans et des boutons étaient partout, et les contrôleurs de vol coordonnaient gracieusement toutes les instructions transmises à la Station spatiale internationale. Il s'agissait d'une élégante démonstration de commandement et de contrôle, l'étalon-or du professionnalisme qui fait la réputation de la NASA.
La visite suivante était une visite au niveau de l'étage du bâtiment 9, où se trouve le Space Vehicle Mockup Facility. Les visites au sol y sont rares : c'était une expérience ultra-VIP. De près, le groupe du CMR a pu voir les modules grandeur nature de la Station spatiale, les prototypes de robots d'exploration, les véhicules spatiaux Orion et Soyouz, et même R5, la prochaine génération de robots humanoïdes de la NASA. Depuis 1980, tous les astronautes de la NASA ont parcouru les étages du bâtiment 9; une visite plus que inspirante.
La visite s'est terminée par un dîner au Starport Café dans le complexe JSC - et non, il n'y avait pas de crème glacée lyophilisée au menu. Jenni Sidey, la deuxième astronaute canadienne sélectionnée par l'Agence spatiale canadienne en 2017, s'est jointe à nous. Malgré un horaire chargé de formation et de tests, elle s'est montrée très intéressée à rencontrer et à discuter avec notre groupe enthousiaste d'élèves-officiers du CMR. Nous avons également été rejoints par Mme Kathleen Garrett, la personne clé à qui nous devons le succès de la planification de cette tournée. Merci beaucoup Cathy.
En terminant, des visites académiques comme celles-ci sont d'une valeur inestimable. Dans le premier ordre, les futurs officiers sont exposés à des environnements de formation d'élite et à des humains exemplaires visant constamment l'excellence dans tout ce qu'ils font. Chez JSC, l'inspiration d'aller plus loin, d'être meilleur et de travailler plus fort était presque palpable ; c'est un message qui résonne bien avec la philosophie des quatre piliers du Collège. Dans le deuxième ordre, les élèves-officiers ont été exposés aux opérations de la Force aérienne du Canada à bord du CC130H. L'équipage professionnel a invité les élèves et le personnel à visiter le poste de pilotage lors de l’escale vers Houston, répondant aux questions et s’intéressant aux carrières futures des élèves. Le personnel civil du CMR a également participé aux événements et a pu voir de première main les environnements opérationnels dans lesquels leurs élèves finiraient par servir. En somme, le voyage était beaucoup plus qu'une visite au JSC, il a réuni des élèves-officiers du CMR, des professeurs civils et militaires et un équipage opérationnel de l’ARC. Peu d'occasions de formation sont aussi enrichissantes et formatrices, et on espère que le CMR continuera d'appuyer des visites universitaires comme celles-ci.